Déclaration 2025 : rattacher son enfant majeur ou déduire une pension alimentaire ?
Avec l’ouverture de la campagne de déclaration des revenus 2024, de nombreux parents se posent la question du traitement fiscal de leur enfant majeur. Deux options sont possibles : le rattachement au foyer fiscal ou la déduction d’une pension alimentaire. Chacune présente des avantages fiscaux qu’il convient d’évaluer selon la situation de l’enfant et des parents.
Rattachement au foyer fiscal : une solution encadrée
Si votre enfant avait moins de 21 ans (ou moins de 25 ans s’il poursuivait ses études) au 1er janvier 2024, il est encore possible de le rattacher à votre foyer. Cette option augmente le quotient familial, avec une économie d’impôt limitée à 1 791 euros par demi-part supplémentaire. Attention toutefois, les revenus de l’enfant sont alors ajoutés aux vôtres et doivent être déclarés en conséquence, même s’ils bénéficient d’exonérations.
Par exemple, les salaires des moins de 26 ans sont exonérés jusqu’à 5 291 euros, et les indemnités de stage ou contrats d’apprentissage le sont jusqu’à 21 273 euros. Il est essentiel de vérifier la déclaration préremplie et de corriger tout oubli d’exonération.
Déduction d’une pension alimentaire : une alternative avantageuse
Si le rattachement n’est pas possible ou opportun, vous pouvez opter pour la déduction d’une pension alimentaire versée à votre enfant majeur non rattaché. Cette déduction est autorisée dans la limite de 6 794 euros par enfant pour 2024, à condition que votre enfant ne soit pas autonome financièrement.
Deux cas se présentent :
- L’enfant vit sous votre toit : vous pouvez déduire un forfait de 4 039 euros sans justificatif, ou jusqu’à 6 794 euros sur justificatifs si les dépenses sont plus élevées.
- L’enfant vit à l’extérieur : seules les dépenses réelles et justifiées sont déductibles, dans la même limite.
Les frais déductibles doivent répondre à des besoins courants : logement, alimentation, soins, scolarité, transports, etc. Les vacances ou achats non essentiels sont exclus. Il est indispensable de conserver les justificatifs ou la preuve de remboursements directs à l’enfant.
Un choix exclusif mais stratégique
Il n’est pas possible de cumuler le rattachement et la déduction. Le choix dépend du taux marginal d’imposition des parents. À titre d’exemple, avec un taux de 30 %, une déduction de 6 794 euros permet une économie d’impôt d’environ 2 038 euros, supérieure au gain lié au rattachement dans la majorité des cas.